En RDC, la situation politique s’apaise depuis quelques mois


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Le chef de l'Etat RD congolais, Joseph Kabila (ici avec le Président angolais Joao Lourenço), s'est vu délivrer un satisfecit par les pays de la SADC et ceux des Grands Lacs pour la conduite du processus électoral dans son pays. Source : @Presidence_RDC – © DR – Twitter.
Le chef de l'Etat RD congolais, Joseph Kabila (ici avec le Président angolais Joao Lourenço), s'est vu délivrer un satisfecit par les pays de la SADC et ceux des Grands Lacs pour la conduite du processus électoral dans son pays. Source : @Presidence_RDC – © DR – Twitter.

Il a beau être critiqué par l’opposition, il n’en reste pas moins que c’est lui – Joseph Kabila – qui mène le jeu politique en Republique Démocratique du Congo, lui qui dicte le tempo dans le respect des échéances fixées par la CENI. Les élections, a indiqué cette dernière, devront se tenir le 23 décembre 2018. Joseph Kabila et le gouvernement RD congolais en ont pris acte et ne tarissent pas d’efforts depuis pour tenir les délais, en dépit du peu de soutien extérieur qui leur est apporté. « La communauté internationale donne de grandes leçons mais quand il s’agit de s’impliquer réellement, on ne voit plus personne », s’indigne un observateur.

De fait, le chef de l’Etat RD congolais qui est le garant des institutions, s’est fait fort de les respecter, en particulier durant ces derniers mois où les appels à la contestation, parfois violentes, se sont multipliées. Il a tenu bon la barre pour ne pas faire sombrer son pays. « La RDC n’est pas une République bananière ou de façade. C’est un pays souverain avec des institutions qui fonctionnent et qui doivent être respectées », avertit un député national du PALU.

Mais le Président RD congolais ne s’est pas contenté de tenir le terrain institutionnel. Il s’est également impliqué sur le plan politique. Comment ? En rassemblant non seulement son camp, la mouvance présidentielle, mais au-delà avec l’organisation de deux dialogues avec l’opposition – celui de la Cité de l’UA et celui du Centre interdiocésain qui a abouti à l’accord de la Saint Sylvestre. Deux dialogues qui ont permis au pays de surmonter les crises. Un résultat qui était loin d’être acquis d’avance et qu’ont salué fin avril dernier les pays de la région (ceux de la SADC et des Grands lacs) en délivrant un satisfecit à Joseph Kabila pour la conduite du processus devant mener le pays aux élections prochainement.

Signe de la nette amélioration du climat politique en RDC, les manifestations ont cessé depuis plusieurs mois. Dans l’ensemble du pays, la tension est retombée. Les troubles à l’est ou dans le Kasaï ont peu à peu été jugulés en dépit de quelques poches de résistance. « Dans la majorité comme dans l’opposition, les gens ont compris que ça n’était pas dans la rue mais dans les urnes que le sort du pays devrait se jouer », déclare un professeur d’université à Kinshasa. « A partir du moment où les institutions fonctionnent, comme c’est le cas du Parlement, de la CENI ou encore de la Justice qui sont compétentes pour accompagner normalement le processus électoral, il n’y a pas lieu d’envenimer la situation », renchérit un de ses collègues.

Une situation d’autant plus rassurante que, dans une Afrique Centrale en proie aux troubles, la RDC, ses 2 345 410 de km2 et ses 80 millions d’habitants doivent impérativement demeurer un pôle de stabilité.

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