RDC : Joseph Kabila s’exprimera au plus tard le 20 juillet devant le Parlement


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RDC : Joseph Kabila s’exprimera au plus tard le 20 juillet devant le Parlement

« J’annonce ici qu’au cours de la session qui s’ouvre, donc avant le 20 juillet, il est prévu que le président de la République chef de l’Etat, son excellence Joseph Kabila Kabange, s’adresse à la Nation ». C’est ce qu’a déclaré le président de l’Assemblée Aubin Minaku lors de l’ouverture de la session extraordinaire du Parlement en RDC. Quelques mots qui ont suffi à enflammer les médias et les réseaux sociaux. Et pourtant…

Certains espèrent sans doute à cette occasion des déclarations fracassantes de la part du Président Joseph Kabila. Mais rien n’est moins sûr. Et pour cause, la session extraordinaire du Parlement sera consacrée le plus normalement du monde à examiner six textes, dont une proposition de loi certes qui vise à garantir le statut des anciens chefs de l’Etat, mais qui ne sera qu’un texte parmi d’autres.

Quand bien même, ladite proposition de loi a reçu l’aval de la présidence. Si elle sera examinée, c’est bien parce que Joseph Kabila en a voulu ainsi. Ce texte doit compléter la Constitution qui prévoit que les anciens chefs de l’Etat sont sénateurs à vie, avec des dispositions sur leurs ressources, leur sécurité personnelle et leur statut juridique.

Il serait toutefois bien imprudent d’interpréter cette annonce dans un sens ou dans un autre. « On en peut rien en déduire quant à l’avenir du chef de l’Etat », déclare un fin observateur de la vie politique RD congolaise. « Je ne sais pas vous dire s’il va quitter le pouvoir », répond quant à lui un opposant pourtant d’habitude très catégorique et sûr de lui.

Une chose est sûre en revanche. Les élections, prévues le 23 décembre prochain, auront bien lieu. Pour preuve, même si personne n’en parle, cinq des six textes de loi étudiés lors de cette session extraordinaire, convoquée – faut-il le rappeler – à la demande expresse de Joseph Kabila, sont destinés à tenir les délais fixés par la CENI pour la tenue des élections.

Dans ces conditions, qui, étant un tant soit peu sensé, peut donc encore soutenir que les autorités RD congolaises ne font pas leur maximum – et même au-delà – pour respecter le calendrier électoral ?

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