Présidentielle en RDC : la proposition choc de Tryphon Kin-Kiey Mulumba


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Une proposition audacieuse, et même courageuse. C’est ainsi qu’a été perçue par tout un pan de la classe politique en RDC la préconisation de Tryphon Kin-Kiey Mulumba.

Ce docteur en sciences politiques, qui fut plusieurs fois ministre dans les précédents gouvernements, a, sur son compte Twitter sur lequel il est très actif, émis l’hypothèse de l’organisation de l’élection présidentielle au suffrage indirect en RDC. A l’appui de son raisonnement, très étoffé, il avance plusieurs arguments.

« Cela fait un bail que j’explique qu’1,2 milliard de US dollars, c’est lourd. Trop lourd. Aucun pays en Afrique ne dépense autant. Surtout pour un pays au modeste budget de 5 à 6 milliards de dollars. Il y a d’autres priorités vitales. Les élections ne sont pas la démocratie. Le débat est engagé« , écrit-il dans un premier tweet.

Celui-ci est rapidement suivi d’un second : « la Présidentielle pourrait se dérouler au sein d’un corps électoral plus réduit (à l’exemple de l’Afrique du sud). Ce qui permettrait une économie de moyens et une économie de temps. En outre, un corps électoral plus réduit offrirait une meilleure maîtrise des opérations. Cela réduirait en particulier les risques de fraude« , précise-t-il avant de conclure : « c’est de tout cela dont il faut débattre« .

Pour ce professeur de droit à Kinshasa, interrogé par notre journaliste, il s’agit d’une proposition de bon sens : « si nous voulons organiser les élections, compte tenu de la taille de notre pays, du nombre d’électeurs, de la nécessité d’aller vite pour respecter les délais de la CENI et de l’absence probable de financement de la part de la communauté internationale, l’élection du président au suffrage indirect est une mesure pragmatique, de bon sens ».

Le débat en tout cas est désormais ouvert.

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