Lettre ouverte des parlementaires de la Majorité présidentielle pour soutenir l’indépendance de la Justice en RDC


Lecture 2 min.
Parl

De très nombreux parlementaires de la Majorité présidentielle (MP) se disent préoccupés par « l’indécence » de la lettre ouverte adressée par leurs homologues de l’opposition à Joseph Kabila au sujet des démêlés judiciaires dont Moïse Katumbi est l’objet. Ils l’ont dit dans un courrier rendu public aujourd’hui

Selon les élus de la MP, la lettre signée par quelques parlementaires de l’opposition au sujet de Katumbi lundi dernier encourage l’impunité et ne favorise guère les efforts de la justice notamment dans la lutte contre la corruption. Elle est de plus totalement contraire à l’indépendance du pouvoir judiciaire, principe sacro-saint en RDC.

Dans leur lettre adressée à Joseph Kabila Kabange, les parlementaires de l’opposition avaient exhorté de façon bien peu courtoise le président de la République à « l’acharnement judiciaire » contre Moïse Katumbi. Le problème est que l’intéressé, actuellement en exil en Belgique, est poursuivi par la justice congolaise pour sept chefs d’inculpation, notamment pour “atteinte à la sûreté intérieur et extérieur de l’Etat”.

La réponse du berger à la bergère

«Il est incompréhensible que ceux qui évoquent des actions du conseiller spécial en charge de la lutte contre la corruption, comme pour fustiger une tendance à l’impunité, soient encore les premiers à se lamenter quand la lutte contre l’impunité commence par leur leader », oint rétorqués députés et sénateurs de la Majorité présidentielle dans leur lettre commune datée du 26 juin 2018, qui est un peu la réponse du berger à la bergère.

« [Cette lettre des opposants] traduit la peur de ses auteurs et de leur leader ayant actuellement maille à partir avec la justice de ne pouvoir avec efficience, affronter les élections qui pointent déjà à l’horizon », disent les parlementaires de la MP.

D’une manière plus générale, les parlementaires de la MP accusent les opposants de « gêner » le processus électoral en cours dans le pays alors que les autorités ne ménagent pas leurs efforts pour respecter le calendrier édicté par la CENI.

Soutien Suivez-nous sur Google Actualités