Les évêques de l’Eglise anglicane au Congo-Kinshasa demandent au président Joseph Kabila de s’impliquer dans la décrispation de l’espace politique en RDC.
C’est ce qui ressort d’une déclaration faite à l’issue de leur Synode national organisé à Aru, en Ituri, du 22 au 26 novembre. Les évêques anglicans ont, en particulier, invité le chef de l’Etat à faire un geste à l’attention des prisonniers dits « politiques » et ainsi permettre au climat politique congolais de gagner en sérénité.
Les prélats anglicans, soutiens traditionnels du chef de l’Etat Joseph Kabila, ont appelé le président Kabila à respecter la Constitution « dont il en est le garant et tel qu’il l’a d’ailleurs toujours dit », ont-ils insisté. Ils ont également fait part de leur souhait de voir organisées des élections dans le respect des délais fixés par la CENI. Ce qui, précisément est l’intention des pouvoirs publics congolais qui accélèrent actuellement sur tous les fronts (enrôlement, loi électorale, budget, etc.) pour y parvenir.
« Nous demandons aussi l’appui de la communauté internationale en respectant surtout les engagements signés dans les différents accords », a exhorté le Chef de l’Eglise anglicane en RDC, Monseigneur Zacharie Masimango, rappelant ainsi que si les autorités congolaises fournissent beaucoup d’efforts, il faut également que les partenaires extérieurs du pays y mettent du leur. « Il est aisé de critiquer, beaucoup moins d’agir« , confesse un évêque.
Pour beaucoup d’observateurs, il faut donc faire confiance aux autorités qui sont déterminées à mettre en place un processus électoral « fluide et solide » et éviter, par conséquent, les intrusions extérieures qui n’ont pour effet que de le retarder.
La communauté internationale semble en avoir pris conscience comme en témoigne le large soutien qu’elle a apporté (ONU, Etats-Unis, UE, UA, etc.) courant novembre à la CENI et aux autorités congolaises afin de les encourager à progresser dans la voie qu’elles ont elles-mêmes tracée.
