Les autorités de RDC déterminées à lutter contre la violence des « combattants »


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En RDC, les autorités sont déterminées à lutter contre le phénomène des combattants, ces opposants radicaux issus de la diaspora dont les actions sont le plus souvent violentes. Emmanuel Ilunga, le ministre délégué des congolais de l’étranger, les a prévenu au micro de la radio Top Congo FM qu’il les « poursuivra jusque dans leurs propres maisons si nécessaire afin qu’ils soient traduits en justice ».

Les combattants « sont des gens qui pensent à tort que leur échec est lié aux autorités congolaises, au gouvernement », a-t-il estimé, rappelant au passage que lui aussi est « issu de la diaspora [car] cela fait plus de 30 ans [qu’il vit] en Europe. »

Ces déclarations très fermes interviennent au moment où une note alarmante signée des combattants, dans laquelle ils promettent la foudre aux hommes d’Eglise et autres personnalités qui n’ont pas condamné la dispersion de la marche du 31 décembre par les autorités, circule sur les réseaux sociaux.

« Je ne laisserai plus aucun ministre, aucun journaliste… être agressés parce qu’ils quittent le Congo pour voyager en Europe », a déclaré le ministre qui a par ailleurs indiqué que « dans le cadre diplomatique, on parle de ce sujet », a indiqué très déterminé Emmanuel Ilunga.

Vivant principalement en Europe, les combattants s’en prennent, souvent très violemment, à toutes les personnes, officiels ou célébrités, qui à leurs yeux ont le tort de soutenir le Président Joseph Kabila. Ainsi, il n’y a pas si longtemps, ces combattants ont agressé lors de leur venue en Europe le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo (roués de coup à l’âge de 76 ans), ainsi que le vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères, Leonard She Okitundu. Leurs menaces ont également causé l’annulation des concerts prévus en 2017 à Paris de deux stars de la musique congolaise, Fally Ipupa et Héritier Watanabe, comme ils l’avaient fait un peu plus tôt, ils avaient avec Werrason et JB M’Piana.

Ces comportements répréhensibles, qui ne sont pas sans causer de nombreux troubles à l’ordre public dans les pays où vivent les combattants, posent également la question de la capacité, si ce n’est de la volonté, de certaines autorités européennes de protéger réellement les dirigeants RD congolais lors de leur venue dans leur pays.

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