Alain Atundu : en RDC, « la France ne doit pas rester dans une position de suiveuse de la Belgique »


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Elle ne passe pas inaperçue. L’interview donnée par André-Alain Atundu Liongo au site d’inforamation Afrikarabia depuis Paris, où il est en déplacement, est riche d’enseignements.

Le porte-parole de la Majorité présidentielle y explique notamment quelles sont les relations entre la France et la RDC depuis l’élection d’Emmanuel Macron.

« Le président Macron est en train de poser ses marques, et en ce qui concerne la RDC, il n’y a pas de problème particulier. Nous attendons que le président Macron puisse venir au Congo. C’est le pays francophone le plus important, mais c’est aussi un partenaire économique qui peut s’avérer très intéressant pour la France« , déclare André-Alain Atundu avant d’indiquer : « Il faut qu’Emmanuel Macron secoue un peu la timidité française en ce qui concerne les investissements. Pourquoi la France ne financerait-elle pas le métro de Kinshasa […] ou pourquoi pas un nouvel aéroport ? »

Questionnée ensuite sur la différence dans l’état des relations actuelles entre la Belgique et la France avec la RDC, le porte parole de la Majorité répond sans ambages. « La question est de savoir si la France doit rester confortablement installée dans la position de suiveuse de la Belgique ? Je ne le pense pas. L’importance politique, le potentiel et la puissance économique de la France ne la prédestine pas à cette vocation. La France doit avoir l’audace de ses ambitions. Elle doit avoir également la responsabilité morale d’aider un grand pays francophone comme le Congo à émerger. Il n’y pas que la responsabilité, dite historique, de la Belgique, qui d’ailleurs n’est pas à la hauteur de ses responsabilités. »

Des propos qui témoignent d’une volonté de rapprochement de Kinshasa vis-à-vis de Paris. A l’Elysée et au Quai d’Orsay, on dit être à l’écoute et ouvert à cette proposition.

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